Massacre du 28 septembre 2009 : 5 personnes reprochées d’être impliquées sanctionnées par l’UE

Un groupe de députés européen avait interpellé l’organisation sur  » la situation en Guinée « . Les députés dénonçaient des violations humaines en Guinée et ont appelé l’union européenne à prendre des sanctions contre la Guinée. Et dans une lettre-réponse du Haut représentant et vice-Président de la commission européenne, des sanctions contre des personnes reprochées d’être impliquées dans le massacre du 28 septembre 2009 sont prises comme le gel des avoirs.

Le Gouvernement a réagi après l’annonce des sanctions ce mercredi par Josep Borrell Fontelles, Haut Représentant et Vice-président de la Commission Européenne. L’Etat guinéen a dénoncé l’impartialité du groupe de députés pour éclairer la situation à propos des faits et griefs allégués.

Dans la réponse du Haut Représentant et Vice-président de la Commission Européenne aux députés, plusieurs questions ont été touchées. En passant par le double scrutin tenu le 22 mars en Guinée qualifié de ni consensuel ni inclusif ayant fait plusieurs morts, et une élection présidentielle du 18 octobre 2020 avec des conditions de préparation non satisfaisant, le document de l’UE mentionne que l’absence d’une mission d’observation régionale et internationale reconnue avait remis en cause la validité du processus, et a favorisé les divisions intercommunautaires.

La mort de plusieurs militants politiques en détention provisoire à la prison centrale de Conakry ces derniers temps est aussi déplorée. Autres sujets abordés est le dossier sur le massacre du 28 septembre 2009. C’est là les sanctions sont tombées. L’organisation a indiqué avoir exigé que les personnes impliquées soient jugées, ce qui n’a pas été encore fait. Comme conséquences, cinq personnes ayant un lien avec ces crimes sont interdites sur le territoire des États membres de l’UE et leurs avoirs gelés.

Joseph Borrell souligne que ces sanctions font suite à la plainte de 32 eurodéputés qui l’avaient interpellé sur la situation des droits de l’homme en Guinée. Conakry lui ne partage pas en général le contenu de tout le document.

Pour lui, les positions des députés sur la Guinée sont celles d’organisations alignées sur des positions partisanes. L’Etat affirme être contre l’impunité et œuvre pour la justice pour tous. Il dit être prêt à discuter sur la  » situation  » réelle de la Guinée, sans préjugés ni procès d’intention.

Les autorités ont annoncé que le mécanisme de dialogue entre le gouvernement et l’opposition plurielle récemment créé, serait bientôt activé. L’UE pour sa part affirme qu’elle suivra et réévaluera la situation à la lumière des développements futurs.

Yacine DIALLO

Quitter la version mobile