Sur la question d’une possible délocalisation du dialogue inter-guinéen les uns et les autres doivent comprendre que l’objectif est que les acteurs majeurs qui sont à l’origine de la crise se parlent pour mettre fin à la crise et rapidement retourner à la normalité. Que cela soit fait sur la Lune, sur Mars ou encore sur Terre cela ne me semble pas être important. L’important est qu’on se parle.
Et on ne fera pas l’économie de nous parler maintenant, demain ou après-demain avec les autorités actuellement au pouvoir ou d’autres
Notre avenir en tant que nation se trouve dans le dialogue et dans le dialogue permanent entre les grandes composantes du pays. Si on ne fait pas l’effort de parler avec les véritables acteurs pour dissiper la crise, quelques soit ce qu’on fera la crise demeurera. Le fait de refuser de faire face aux véritables acteurs et se fabriquer ses interlocuteurs qui ne sont en réalité que des faire-valoir, des figurants ou encore des supplétifs en lieu et place des vrais acteurs est une fuite en avant regrettable et irresponsable.
C’est une vieille recette bien connue, mais qui n’a marché nulle part.
La responsabilité première de ceux qui gouvernent est de donner des gages et de réelles impulsions propices à un cadre de discussion serein, sincère, honnête et débarrasser de menus fretins qui sont souvent des éléments toxiques toujours aptes à alimenter les crises.
Maintenant si on veut faire du simulacre en s’encombrant de menus fretins et en fabriquant ses supplétifs pour amuser la galerie, on verra bien où une telle attitude nous conduira.
Nous entendons aussi certaines personnes évoquer la question de souveraineté en lien avec la possible délocalisation du cadre de dialogue.
Elles doivent comprendre que c’est le peuple de Guinée qui est souverain et le peuple exerce cette souveraineté par des dirigeants et représentants élus.
Donc tant que les dirigeants sont élus, ils bénéficient de l’onction populaire nationale parce que revêtue du sceau de sa souveraineté. C’est le fondement de la démocratie qui est notre idéal commun. Ceux qui sont là aujourd’hui n’ont reçu mandat de personnes. Ils exercent un pouvoir usurpé et illégitime.
C’est pourquoi nous n’avons cessé de les appeler à faire preuve de beaucoup d’humilité.
Surtout que derrière les discours déviants au parfum d’un nationalisme débridé et chauvin se cache des gens qui ne s’assument pas et ne se gênent même pas de faire le tour des capitales de la sous-région en rasant les murs pour quémander d’hypothétiques soutiens.
Et c’est quand tout cela échoue qu’ils viennent nous ressasser des litanies qui frisent la remise en cause de l’ordre public mondial.
Etienne Soropogui
Président du Directoire Provisoire du Parti Nos Valeurs Communes
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