Face aux menaces de sanctions de la CEDEAO contre le pays, les autorités militaires guinéennes ont sollicité auprès de l’organisation sous-régionale un temps supplémentaire pour présenter un calendrier acceptable de la transition. Dans un communiqué publié ce mercredi, l’organisation sous régionale compte dépêcher à Conakry une mission à Conakry. Abdoulaye Bah, l’ancien président de la délégation spéciale de Kindia sous la bannière de l’Ufdg estime que le non-respect du délai est un jeu dangereux.
Est-ce un refus d’accepter un diktat de la CEDEAO ou c’est une incapacité due au contexte national compliqué, la Guinée n’a pas proposé le chronogramme de la transition comme l’avait demandé la CEDEAO avant le 25 avril. Pour Abdoulaye BAH de l’Ufdg, la junte joue à un jeu dangereux pour la population.
L’ancien président de la délégation spéciale de Kindia va jusqu’à qualifier de mauvaise fois cette démarche du CNRD. Il souligne que la junte manque de sincérité, c’est pourquoi qu’elle n’arrive pas à proposer un chronogramme.
Abdoulaye BAH voit cette décision des autorités comme source de problèmes mais également une source de contradiction interne et externe. Ce politique est convaincu que la seule manière pour faire éviter la Guinée d’un scénario à la malienne, c’est le franc jeu et la transparence
Cet homme politique ne voit aucune raison valable pour lui qui justifierait ce retard du chronogramme. « Il ne faut pas remettre à demain ce qu’il faut faire aujourd’hui » explique Bah qui espérait que la Guinée propose le chronogramme de la transition avant même l’expiration du délai donné par l’organisation des Etats de l’Afrique de l’ouest.
Abdoulaye Bah estime que la junte n’a aucun intérêt à agir seul : « il faut impliquer les guinéens que nous sommes, les acteurs concernés du destin de la Guinée ».
La junte a demandé le report du délai. Dans un courrier réponse, la CEDEAO compte envoyer une mission à Conakry avant de tenir un sommet sur le sujet notamment.
Yacine DIALLO
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