Transition guinéenne : La CEDEAO prête à compliqué la tâche à la junte au pouvoir

Jean Claude Kassi Brou

Les chefs d’États de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest ont exigé à l’unanimité à la Guinée la tenue des élections dans 6 mois notamment. L’organisation sous régionale a maintenu les sanctions contre la Guinée et menace de les durcir si la situation n’évolue pas. Ces conclusions viennent compliquées davantage la pression sur Conakry après l’autre pression des américains.

Le Mali et la Guinée, deux pays frères qui subissent les mêmes réalités politiques. Même si Conakry lui a fourni assez d’efforts que son voisin de Bamako en transférant l’ancien président déchu dans la résidence de son épouse en banlieue de Conakry, la CEDEAO réclame plus aux nouvelles autorités de la Guinée. Les neuf chefs d’États réunis dans la capitale nigériane souhaitent que les nouvelles autorités du pays accélèrent pour le retour à l’ordre constitutionnel. Tout porte à croire que la CEDEAO cherche à démontrer son autorité dans la sous-région.

Les chefs d’Etats avaient demandé à Conakry d’organiser les élections dans 6 mois et de libérer Alpha CONDE. Pour l’instant, ils n’ont réussi à bénéficier qu’une des exigences. Le colonel Mamadi Doumbouya le président de la transition guinéenne et son entourage sont déjà frappés par des interdictions de voyager. Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Cédéao qui a vu son mandat renouvelé de quelques mois a fait comprendre que la Cédéao pourrait étendre ces sanctions à l’ensemble de l’équipe gouvernementale. 

La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest reste intransigeante quant à ses exigences démocratiques. L’organisation « attend toujours un chronogramme pour la préparation des élections dans le cadre des six mois qui ont été accordés par le sommet » et elle a « décidé de maintenir, pour le moment, les sanctions politiques de suspension et les sanctions ciblées » souligne le président de la Cédéao.

Avec ces décisions, il est clair que la CEDEAO envoie un signal fort pour dire qu’il faut plus que la libération d’Alpha condé pour normaliser les relations entre Conakry et Accra.

Yacine DIALLO

Quitter la version mobile