Le 28 janvier 2024, les trois pays (Mali, Niger et Burkina Faso tous confronté à une question d’insécurité liée au terrorisme sur leurs sols), ont annoncé leur retrait de la CEDEAO avec effet immédiat.
Analysant cette actualité, pour certains intellectuels africains, dictateurs de la pensée unique, cette décision est plus préjudiciable pour les populations de ces trois États qu’à l’organisation sous-régionale, la CEDEAO. Certains partent même plus loin pour dénoncer le fait que c’est aussi des juntes militaires qui n’ont aucun mandat qui prennent cette décision, qui toujours selon eux, risque à terme de faire imploser l’organisation sous-régionale.
Ce narratif est le refrain d’une classe des africains robotisés que nous appelons injustement « intellectuels » qui depuis plus de 60 ans est dans la même formule et répètent les mêmes mots. Car ils doutent d’eux même et croient qu’une REFLEXION ULTIME et magique serait faite pour l’Afrique et qu’elle n’a plus besoin de faire travailler ses neurones face aux problèmes qu’elle rencontre. Elle doit toujours atteindre que les autres pensent à sa place et trouve des solutions pour lui.
J’aurais bien souhaité qu’avant de prédire le futur malheureux de ces trois pays après leur sortie de la CEDEOA de bien analyser ce qu’ils gagnent depuis qu’ils y sont. Rester dans la CEDEAO, qui d’ailleurs est devenue un instrument de domination, où seuls les naïfs et les collabos formatés sur les questions des relations internationales cherchent à dire le contraire, épargnera-t-il les trois pays de l’insécurité, ce malheur qui s’abatte sur eux depuis plus de dix ans ?
Je voudrais bien dire à ces intellectuels profiteurs aveugles des privilèges mal-saint qu’ils réjouissent, que les belles institutions et leurs tables rondes, les grands voyages diplomatiques, les débats démocratiques autour des tables servies des canettes de notre choix, entre autres ne sont appréciables que dans le contexte de la paix. Dans l’insécurité c’est l’instinct de survie qui anime. Mais malheureusement les gros intellectuels formés pour répéter sont dans une logique. C’est la logique de la formule donnée, tant qu’elle n’est pas décriée par l’occident elle reste et demeure la meilleure.
Heureusement la nouvelle génération Africaine est contre cette logique erronée. Lorsque qu’une formule ne parvient pas à changer notre malheur, il faut la changer. Telle est notre aujourd’hui notre logique.
La CEDEOA créée en 1975, avait cette vision pour une Afrique de l’Ouest intégrée et prospère. Mais hélas! Pour l’intégration et la prospérité économique, l’envie seulement ne suffit pas. Il faut des décisions courageuses surtout dans ce monde où tout le monde est conquérant d’abord. Cette institution qui comptait 16 pays de l’Afrique n’a plus que 12. L’adage africain justifie bien la raison « On fuit le bonheur ».
Il n’y a pas d’amitié dans les relations internationales ce sont les intérêts qui compte. Alors comme disait Madame Aminata Dramane Traoré ancienne ministre du Mali, » si le poisson pense que le pêcheur est venu pour le sauver, qu’il se détrompe. »
Abdoulaye Camara
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