Le chef du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, a été condamné à un an de prison et une amende de 1 000 dinars par la Chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de terrorisme de Tunis. Il a été condamné par contumace pour apologie du terrorisme, dans une affaire remontant à 2022, pour des mots jugés extrémistes et dégradants selon un syndicat de police qui avait porté plainte.
Depuis 24 avril, le leader du parti islamiste, emprisonné, refuse d’assister à de nouvelles audiences, à chaque convocation de la justice, estimant ne pas avoir droit à un procès équitable et que les poursuites à son encontre sont «motivées par des raisons politiques».
Depuis le coup de force du président Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021, l’homme fort du parti Ennahda est dans le viseur de la justice tunisienne, dans le cadre d’une dizaine d’affaires allant de la tenue de propos extrémistes à des soupçons de blanchiment d’argent.
Pour ses militants, il s’agit d’un acharnement politique qui cible aussi près d’une dizaine d’opposants d’autres tendances politiques emprisonnés, depuis la mi-février.
Au sein de l’opinion publique, le politicien reste un personnage controversé et clivant, depuis la révolution, d’où le manque de soutien d’une partie de la population, depuis l’annonce de sa dernière arrestation et de son emprisonnement, le 17 avril dernier.
Ses avocats dénoncent pourtant des dossiers vides et un acharnement politique, symbole selon eux, de la dérive autoritaire du président Kaïs Saïed. Ce lundi 15 mai, il a été condamné par contumace, dans une affaire remontant à 2022 pour des mots jugés extrémistes et dégradants envers la police qui avait porté plainte via des syndicats sécuritaires.
Avec RFI
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