Un an du CNRD au pouvoir : politiques et les acteurs de la société civile réagissent

Les militaires sont au pouvoir depuis un an. Leur gestion durant cette année est différemment appréciée par les acteurs sociopolitiques du pays. Ils ont réussi à poser des actes salutaires comme la lutte contre les détournements de deniers publics. Par contre, ils n’ont pas réussi à diminuer la souffrance des guinéens.

En un an, la gestion des militaires reste mitigée. Les politiques et les acteurs de la société civile, chacun apprécie mais soulève des manquements. Ange Gabriel Haba, est coordinateur national de la cellule de veille et d’alerte « si avant, lorsque tu es promu à de haute fonction, c’était une occasion de piller les ressources de l’Etat, aujourd’hui, tous les agents de l’Etat ont peur parce qu’ils savent que la CRIEF existe. Même si nous sommes reconnaissant aujourd’hui, mais le CNRD n’a pas trouvé des mécanismes pour soulager le panier de la ménagère. Les prix des denrées en grande consommation galopent de jour en jour sur le marché» affirme t-il.

Maitre Alfred Matos, président du l’UPG est également satisfait même s’il soulève une inquiétude « en un an ils se sont attaqués aux grands chantiers. Il fallait voir nos routes, nos écoles qui étaient à un niveau assez dégradant. Il y a eu des assises nationales conduites par les deux grands religieux du pays. Mais nous sommes sur notre faim par rapport au cadre de dialogue» indique ce politique qui appelle le CNRD mettre ce cadre en place pour permettre aux guinéens de se parler.

Mamadou Badiko BAH président de l’Ufd reproche au CNRD de s’inscrire dans la durée «Quand le CNRD est arrivé au pouvoir, il y avait plusieurs prisonniers d’opinons et politiques. Les sièges des partis politiques étaient fermés. Certains leaders sont aujourd’hui en prison. Le CNRD fonctionne aujourd’hui selon le schéma de l’ancien régime. Ils s’inscrivent dans la durée alors qu’ils n’ont pas le temps»s’indigne l’ancien député.

Après 365 jours au pouvoir, le CNRD n’arrive pas à démarrer le chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel selon plusieurs observateurs.

Yacine DIALLO

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