Un hélicoptère français atterri en Guinée-équatorial sans autorisation

Hélicoptère

A seulement deux jours après la condamnation du vice-président de la République de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Mangue, par ailleurs fils du chef de l’Etat Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dans l’affaire dite « des biens mal acquis » un hélicoptère de l’armée française a atterri à l’aéroport de Bata en toute violation de l’accord international sur l’aéronautiques.

L’atterrissage de cet hélicoptère militaire qui est non seulement une violation grave de normes internationales de l’aéronautique, mais aussi une violation systématique de la frontière étatique du pays, avait ravivé des tensions entre les deux nations.

Les autorités de la Guinée Equatoriale ont interpelé les six militaires français qui se trouvaient à bord de l’appareil et ont immobilisé l’appareil en question. Conscient de la gravité de la situation, la France a présenté ses excuses à la Guinée équatoriale à travers son ambassadeur dans le pays.

« Cet incident, je le regrette. Il a eu lieu en raison de deux erreurs techniques de notre part, et il faut le reconnaître parce qu’on fait des erreurs. Nous avons la chance de disposer d’une autorisation annuelle de survol. C’est un honneur et un geste d’amitié que nous fait la Guinée équatoriale. Mais cette autorisation prévoit qu’il faut notifier 72 heures avant l’atterrissage. Pour des raisons de mauvaise organisation, cette notification n’a pas eu lieu. Il y a eu une deuxième erreur : l’autorisation dont nous disposons, et qui est là pour permettre à nos forces de sécurité de coopérer justement, cette autorisation est pour un certain nombre d’aéronefs identifiés avec des numéros », a déclaré Olivier Brochenin l’ambassadeur de France en Guinée équatoriale.

Dans la foulée, le diplomate français a présenté les excuses au gouvernement et aux autorités de Guinée Equatoriale.

Les six militaires et l’appareil ont été libérés après cette intervention, selon le site Financial afrik et les deux nations se sont promis de poursuivre et de renforcer leur coopération.

Abdoulaye Camara

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