Ce sont les mots du politologue Moussa SAMOURA qui estime que l’organisation a bien fait de décider d’accompagner la Guinée dans sa transition au lieu de se lancer dans une logique de tension qui n’arrangerait personne.
La CEDEAO au chevet de la Guinée. Une mission de cette organisation de la sous-région est à Conakry depuis ce Jeudi. Elle est conduite par Jean Claude Kassi Brou président de la commission de l’organisation sous régionale. Cette visite devra s’étendre du 28 au 30 octobre et porte sur les concertations avec le CNRD pour évaluer les soutiens techniques que la CEDEAO peut apporter à la Guinée pendant la transition. Après des moments tendus entre la Guinée et la CEDEAO, l’organisation sous régionale a décidé d’ôter ses gangs pour collaborer avec les nouvelles autorités du pays.
C’est la troisième mission qu’elle effectue depuis le putsch du 5 septembre dernier. Cette démarche de la CEDEAO est logique souligne Moussa SAMOURA politologue :
« Il s’avent qu’au point de vue stratégique la guinée est un pays à accompagner obligatoirement. Que ça soit au niveau de la stabilité sous régionale, la Guinée compte beaucoup et au niveau des richesses du pays, ce sont les multi nationales qui se donne rendez-vous en Guinée. Et tous ceux-ci sont besoin de protection ».
Avant cette visite, le premier ministre guinéen était allé à Accra au Ghana pour rencontrer le président en exercice de la CEDEAO. Pour ce politologue, cette visite de BEAOGUI fait partie d’une série d’actes salutaires qu’a posés le CNRD. Donc la CEDEAO n’a aucun intérêt à engager un bras de fer avec la Guinée :
« Le président de la CNRD a rassuré la Cedeao pour dire que nous ne sommes pas venus pour nous éterniser au pouvoir. C’est pourquoi d’ailleurs le contenu de la charte était très clair et tout cela donne des garantis. N’oubliez pas aussi la position de l’opposition et du peuple de Guinée en faveur de la junte, tout cela joue. Ça veut dire quoi, si la CEDEAO continue à se radicaliser vis à vis de la Guinée, c’est la CEDEAO qui va s’isoler. Ils ont vu les premiers pas de l’union européenne, parce que les Etats sont avant tout souverain », indique le politologue.
Aujourd’hui, le CNRD a réussi à rétablir ses relations avec de nombreuses institutions internationales comme l’UE et autres souligne le politologue, donc la CEDEAO a choisi une bonne démarche qui favorise la réussite de la transition.
YACINE DIALLO