Depuis la prise de pouvoir par le Colonel Mamadi Doumbouya, l’incertitude plane quant à son éventuelle candidature à l’élection présidentielle. En dépit des multiples engagements pris devant la nation et la communauté internationale, les rumeurs ne cessent de circuler. L’hypothèse d’une candidature du président de la transition inquiète et soulève des interrogations sur la sincérité de ses intentions.
Lors de son discours d’investiture, Doumbouya avait déclaré que ni lui ni les membres du CNRD ne se présenteraient aux futures élections, laissant espérer un renouveau démocratique en Guinée. Cependant, des déclarations récentes, notamment du porte-parole du gouvernement, ont jeté le doute. Dans un contexte où les transitions politiques en Afrique sont souvent marquées par des revirements, la tentation de se maintenir au pouvoir semble omniprésente.
Pour bon nombre de Guinéens, cette possibilité serait un signal d’alarme, une trahison des aspirations au changement. « Nous avons déjà vu cela avec d’autres leaders militaires », s’exclame un citoyen de Conakry. « Ils promettent de ne pas se présenter, mais finissent par le faire, comme ce fut le cas avec Moussa Dadis Camara en 2009. »
D’autres, en revanche, voient en Doumbouya un homme capable de stabiliser le pays après des décennies de crises politiques et de violences. « Pourquoi ne pas lui laisser une chance s’il veut se présenter ? Il a montré qu’il pouvait gérer la transition », soutient un analyste politique. L’avenir de la transition guinéenne semble donc incertain, avec un débat qui s’intensifie à l’approche des élections.
La question demeure : Mamadi Doumbouya cédera-t-il à la tentation du pouvoir ou tiendra-t-il ses promesses, permettant ainsi à la Guinée d’envisager une transition véritablement démocratique ? Le doute persiste, et l’avenir politique du pays reste en suspens.
Yacine DIALLO
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