L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a probablement convoqué un congrès national extraordinaire les 19 et 20 avril 2025 à Conakry. L’objectif affiché est double : renouveler les instances dirigeantes du parti et mettre à jour ses textes fondamentaux ainsi que son projet de société.
Toutefois, cette annonce intervient dans un contexte politique particulier. Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avait demandé aux formations politiques d’organiser leurs congrès avant le 31 janvier 2025. L’UFDG, en fixant son rendez-vous trois mois plus tard, assure qu’il agit en parfaite conformité avec ses statuts et règlements internes. Le parti dit ne pas craindre d’éventuelles sanctions de la part du gouvernement.
Ce congrès pourrait être un tournant majeur pour l’UFDG, principal parti d’opposition en Guinée. Outre la refonte de ses structures, il sera l’occasion d’affiner sa stratégie face à un paysage politique marqué par la transition militaire. Alors que les prochaines échéances électorales restent incertaines, cette rencontre pourrait permettre au parti de consolider ses bases et de clarifier sa posture vis-à-vis des autorités.
Cependant, une question cruciale demeure : Cellou Dalein Diallo, exilé depuis plusieurs années, sera-t-il candidat à la présidence du parti ? Si son retour en Guinée avait été évoqué, son conseiller en communication a récemment précisé que l’absence physique d’un candidat ne constitue pas un obstacle à sa candidature. Une déclaration qui laisse la porte ouverte à toutes les hypothèses.
En défiant exclusivement le délai imposé par les autorités, l’UFDG s’expose-t-il à un bras de fer avec le gouvernement ? Ce congrès se tiendra-t-il sans encombre ? Autant de questions qui pourraient redéfinir l’avenir politique du parti et son rôle dans la transition guinéenne.
M. Yacine Diallo
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