L’ancien ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma, et son coprévenu Mohamed V. Sankhon sont dans le viseur de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Poursuivis pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, ils risquent chacun cinq ans de prison, selon les réquisitions du parquet ce lundi 17 mars.
Les accusations portent sur un manque de justification de 612 milliards de GNF et 12 millions de dollars US, censés avoir servi à des dépenses liées à l’organisation des examens scolaires et à la rénovation d’infrastructures. L’avocat de la partie civile, Me Gabriel Kamano, a dénoncé une gestion budgétaire entachée de soupçons de détournement, notamment avec 154 milliards GNF utilisés sans traçabilité claire.
En plus des peines de prison, la partie civile réclame le remboursement intégral des sommes détournées, soit 550 milliards GNF pour Ibrahima Kourouma et 57 milliards GNF pour Mohamed V. Sankhon, en plus d’une amende de 100 milliards GNF. Elle exige également la confiscation de tous leurs biens, dont certains n’ont pas été déclarés selon un document de la conservation foncière.
Dans son réquisitoire, le substitut du procureur, Malick Marcel Oularé, a soutenu que les preuves rassemblées établissent clairement la culpabilité des prévenus. Il a requis la confiscation immédiate de leurs biens, y compris ceux qui pourraient être identifiés ultérieurement par la Direction de la lutte contre la corruption et la délinquance (DOCAD). La décision de la CRIEF est attendue dans les prochains jours.
M Yacine Diallo
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