L’évaluation des partis politiques en Guinée continue de susciter des tensions. Après la suspension du RPG Arc-en-ciel et de l’UFR pour une période de trois mois et la mise sous observation de l’UFDG, ces formations politiques dénoncent une volonté du régime de transition d’éliminer l’opposition. Alors que l’UFDG fustige une démarche qu’il juge arbitraire et biaisée, le RPG parle d’un non-événement et se prépare à défier les autorités.
Lors de son assemblée générale hebdomadaire à Dixinn, l’UFDG a vivement critiqué la décision du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Souleymane Souza Konaté, conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo, estime que cette évaluation cible principalement les grands partis d’opposition et favorise des formations proches du CNRD.
L’UFDG estime que cette situation pourrait engendrer une crise politique majeure si elle n’est pas corrigée à temps.
De son côté, le RPG Arc-en-ciel, ex-parti au pouvoir, adopte une posture plus radicale. Dans une déclaration, le parti rejette catégoriquement la suspension et accuse le CNRD de vouloir éliminer ses adversaires politiques.
Une déclaration attribuée à l’ancien président Alpha Condé renforce cette position. L’ex-chef d’État exhorte ses partisans à ne pas se laisser intimider par les autorités de transition et à rester mobilisés.
Avec ces réactions musclées, la situation politique pourrait se radicaliser davantage dans les prochaines semaines. Tandis que le RPG refuse d’obtempérer et menace de braver l’interdiction, l’UFDG dénonce un acharnement politique et appelle à une résistance pacifique.
En face, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avertit que les partis qui ne se mettront pas en conformité seront dissous. Une menace qui ne semble pas dissuader les opposants au régime actuel.
La Guinée s’achemine-t-elle vers une nouvelle crise politique majeure ? Les prochaines semaines seront décisives.
M Yacine Diallo
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