Poursuivi pour détournement de dernier public dans le projet de relance de la SOTELGUI, le procès de l’ancien ministre des postes et télécommunication s’est poursuivi le 19 avril 2023 devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financière (CRIEF). A la barre en tant que témoin, Mamadi Thalès Condé, l’ancien responsable de l’administration de Contrôle des Grands Projets a expliqué sa part de vérité devant le juge. Même s’il affirme que l’ACGP n’a pas été impliquée dans la signature de contrat avec l’équipementier Huawei, il confirme tout de même, l’existence des preuves de livraison et installation des équipements.
« Ce que je peux confirmer, c’est que dans ce dossier il y avait bel et bien des documents attestant que les fournitures d’équipements et des livraisons étaient bien faites. Ce sont des factures et des bons de réception que j’ai vus. Et c’était une confirmation que les équipements ont été livrés et installés » a confirmé l’ancien directeur de l’ACGP.
Parlant toujours de la somme de 50 millions de dollars, Mamadi Thales a par ailleurs affirmé. « Lors de la revue de portefeuille des finances, j’ai appris que sur les 50 millions de dollars financés par le partenaire financier, il restait en 2018, 12 millions de dollars non décaissés. Maintenant je ne sais pas si jusqu’à présent ce montant est là-bas. » a ajouté l’ancien patron de l’ACGP.
Ce témoignage décharge-t-il l’ancien collaborateur du professeur Alpha Condé ? On ne peut s’en rassurer, comme l’avocat de l’accusé qui s’en réjouit.
Abdoulaye CAMARA
Discussion à propos de cepost