La cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) condamne Ibrahima Chérif Bah, ancien gouverneur de la banque centrale de la République de Guinée à 5 ans de prison. Le vice-président de l’UFDG a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, corruption et complicité de vol, portant sur un montant estimé à 10 millions de dollars.
Pour des raisons de santé avancées par son avocat, Chérif Bah n’a pas assisté à son procès. Malgré son absence, il a été condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’une amende de cinq milliards de francs guinéens. Le juge Yacouba Conté a également ordonné la confiscation de l’ensemble de ses biens, comprenant notamment des villas, des immeubles et des plantations situés à Lambanyi, Nongo Taady et Koba. En outre, le jugement exige de l’ex-gouverneur le remboursement de 10,005 millions de dollars américains au bénéfice de l’État, en plus de cinq milliards de francs guinéens au titre de dommages et intérêts. Un mandat d’arrêt a été émis à son encontre. Lors des réquisitions et plaidoiries le 10 mars dernier, l’avocat de la partie civile, Maître Faya Gabriel Kamano a affirmé que Chérif Bah aurait retiré un montant considérable de 10,5 millions de dollars américains des coffres de la Banque centrale. Dans sa plaidoirie, l’avocat a requis la condamnation du prévenu au paiement de 100 milliards de francs guinéens en dommages et intérêts, ainsi que la restitution du montant détourné et la confiscation de tous ses biens. Ce montant aurait été transféré dans une banque située dans l’État de Géorgie, aux États-Unis, sous couvert d’un financement pour une œuvre caritative en Europe, un scénario jugé par l’avocat comme « ridicule » et « peu crédible ». Après que le verdict soit rendu ce mardi 06 mai, le procureur spécial Aly Touré, qui avait requis 10 ans de réclusion, a immédiatement fait appel de la décision. Jugeant la peine trop clémente.
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