Après la publication de la liste des 25 personnalités du régime guinéen visées par des sanctions des Eurodéputés et la réaction du gouvernement guinéen, les organisations de la société civile ont également réagi.
Selon le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) ces menaces de sanction sont des actions de l’opposition :
« Je ne suis pas d’accord que les relations internationales soient gérées avec gel. Que ça soit du côté du gouvernement mais aussi du côté de l’opposition. Par ce qu’en réalité (ces menaces) c’est le résultat d’une pression de l’opposition qui a certainement utilisé des relations notamment l’internationale libérale pour accentuer la pression sur le gouvernement guinéen. Ce qui est totalement une bonne guerre. Mais ce que je sache le gouvernement doit agir avec pédagogie et responsabilité pour éviter l’insuffisance d’arguments face à ces menaces de sanction » a demandé Dr Dansa Kourouma au micro de Bonheur FM.
Depuis 2010 plusieurs guinéens, des civiles et agents des forces de sécurité, sont tombés au cours des manifestations politiques. Mais depuis lors aucun coupable n’est sanctionné par les juridictions du pays. Chose qui accentue la pression sur la Guinée de la part de ses partenaires :
« Le gouvernement doit accélérer les procédures judiciaires concernant les violations des droits de l’homme dans le pays notamment la mort des manifestants, la mort des forces de sécurité ou d’autres types de crime qui ont été commis lors des manifestations politiques. Que ça soit du côté des forces de sécurité mais aussi du côté des manifestants. Mais comment on peut savoir que des manifestants sont coupables de meurtre des policiers si la justice ne fait pas son travail ? » s’interroge le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne.
A préciser que cette mesure des eurodéputés n’est applicable que si elle est validée à l’unanimité des membres du conseil Européen.
Abdoulaye Camara
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