Une jeunesse assise c’est une jeunesse morte
Cette lettre ouverte s’adresse aux jeunes de ma Guinée natale de la tranche d’âge 15-35 ans.
Chers jeunes, à 15 ans déjà, vous devez savoir qu’il ne vous reste que très peu de temps pour quitter la maison familiale pour une raison ou pour une autre. Vous tendez vers la maturité.
A cet âge, vous devez commencer à penser à votre avenir : comment le façonner et comment y parvenir. Vous devez surtout penser aux nombreux pièges de la vie et comment les déjouer : la sexualité, les stupéfiants, les conseils déroutants, les loisirs intenses, la mauvaise compagnie, la procrastination, le découragement, l’échec, l’oisiveté, les moqueries, etc.
Très peu de jeunes parviennent à échapper à ces pièges. Parmi les gens de ma génération, très peu d’entre nous ont réussi à s’échapper. Mêmes les supermans ont succombé face à la tentation des plaisirs éphémères ou du premier choc. Ceux qui ont échappé garderont, pour toujours, les cicatrices des coups de la vie.
Pour mon cas, j’ai décroché mon bac 2 à l’âge de 19 ans. A 20 ans déjà, j’étais Assistant de mon Professeur de Français au lycée pendant que j’étais à l’université (2006-2008). A 22 ans, étant toujours à l’université, je suis devenu Professeur Titulaire très respecté, Chargé des Cours de Français au lycée et d’ECM au collège. A 25 ans, j’ai commencé à donner des cours dans les universités après la brillante soutenance de mon mémoire de Maîtrise avec la mention ‘’EXCELLENT’’.
Une décennie après, je me retrouve au poste très stratégique de Conseiller Chargé des Questions de Législation Scolaire au Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A). J’ai récemment bénéficié d’un deuxième décret présidentiel me nommant au Conseil d’Administration de l’Ecole Normale des Professeurs d’Enseignement Technique et Professionnel (ENPETP). Je suis également Membre du Conseil de Discipline du MEPU-A, nommé par Arrêté Ministériel.
Bien avant, j’avais déjà acquis une solide expérience en qualité de jeune citoyen actif (membre influent de plusieurs ONGs dont la Jeune Chambre Internationale), Chercheur, Consultant en éducation, Formateur certifié, Conférencier et Auteur.
Au cours de mon parcours, j’ai eu à suivre plus d’une centaine de modules de formation en leadership, management, communication, montage et gestion de projets, etc. Je continue toujours à renforcer mes capacités.
Cet engagement m’a valu la plus haute distinction honorifique mondiale de la JCI à savoir : le prestigieux titre de SENATEUR JCI. Une fierté !
Voyez-vous, chers jeunes ? Rien de tout ça n’était gagné à l’avance. C’est le fruit d’une longue lutte, de plusieurs nuits blanches et d’échecs avec, parfois, un ventre creux.
Le succès, disait Mikael JORDAN, demande le courage, la confiance en soi, la constance et la compétence. Retenez bien ces quatre C du succès.
J’ai beaucoup voyagé ces derniers temps et, partout, j’ai été frappé par le dévouement de la jeunesse de La Havane à Istanbul en passant Paris, Zurich, Dubaï et Dakar. Nuit et jour, les jeunes (étudiants, diplômés, …) cumulent les petits boulots ou se lancent dans l’entreprenariat pour subvenir à leurs besoins et avoir une autonomie aussi minimale soit-elle.
Un jour, un de mes grands frères m’a appris une citation que je n’oublierai jamais : « Les sommets atteints par les Grands Hommes ne furent pas atteints en un clin d’œil. C’est lorsque leurs camarades dormaient, eux, ils montaient en piaillant dans le nuit profonde », m’affirma-t-il.
Chers jeunes de ma Guinée natale, levez-vous, battez-vous, déjouez les pièges de la vie et bâtissez votre propre avenir. Tout se joue entre 15-35 ans.
Vous en souhaitant bonne réception, je vous adresse mes meilleurs vœux de succès.
Votre Grand Frère, Sénateur Aboubacar Mandela CAMARA
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