Le projet de nouvelle constitution élaboré par les membres du Conseil National de la Transition a été dévoilé ce lundi, 29 juillet 2024. Une nouveauté apparaît dans cette future constitution guinéenne : il s’agit de la candidature indépendante. Mais pour être candidat à l’élection présidentielle, l’avant-projet de la loi fondamentale prévoit que le candidat ait un âge compris entre 35 et 80 ans.
Cette disposition met hors de course l’ancien président Alpha Condé, qui aujourd’hui a 86 ans. Pareil pour le président Sidya Touré de l’Union des forces républicaines, qui, avec ses 79 ans, ne pourra pas se présenter en 2025 si l’élection est maintenue.
En revanche, le président Mamadi Doumbouya pourrait se porter candidat à la prochaine élection présidentielle à cause de l’omission de l’article 46 de la Charte de la Transition, qui l’en empêchait. La charte stipule que « le Président et les membres du Comité National de Redressement pour le Développement ne peuvent faire acte de candidature ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition ».
Pour docteur Dansa Kourouma, président du Conseil national de la Transition guinéenne, cette future loi fondamentale permettra de répondre à l’aspiration des citoyens. Parmi les nouveautés, on retrouve l’instauration des langues nationales dans l’enseignement. Cet avant-projet prévoit également l’instauration de l’apprentissage de la constitution dans le système éducatif du pays. Désormais, à partir de 18 ans, les jeunes devront obligatoirement passer le service militaire.
Cet avant-projet est aussitôt décrié par certains acteurs politiques qui dénoncent des dispositions contraires à l’esprit démocratique. Ce document devra être promulgué une fois adopté par référendum.
Yacine DIALLO
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