Le procès des massacres du 28 septembre s’est poursuivie ce mardi au tribunal de première instance de Dixinn délocalisée dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. A la barre, Docteur Ben Youssouf Keita, ancien membre de l’Union des forces démocratiques. Il a, dans sa déposition dénoncé l’attitude du colonel chérif ministre de la santé à l’époque des faits et du colonel Moussa Thieogboro Camara de ne pas avoir eu de la sympathie pour les victimes le jour cet évènement malheureux.
A l’ouverture de l’audience de ce mardi, certains avocats de la défense ont estimé que Docteur Ben Youssouf Keita, n’avait pas la qualité de témoigner devant le tribunal. Les conseils de la défense ont indiqué n’avoir pas vu ses dossiers de constitution de partie civile. De son côté, le ministère public a affirmé qu’une déclaration de constitution de partie civile a été faite par Dr Ben Youssouf Keïta au niveau du greffe. Après avoir écouté les différentes parties au procès, le président a décidé de poursuivre les débats. L’homme politique, dans sa narration a affirmé avoir quitté la maison en étant informé d’une situation incertaine le jour du 28 septembre. Arrivé Chez son leaders Cellou Dalein Diallo, les deux hommes se sont dirigés vers le domicile de Jean Marie Doré avant d’atteindre le stade où les attendait une foule immense. Comme son prédécesseur Bah Oury, Docteur Keita a laissé entendre qu’ils avaient été emporté par la foule vers la tribune du stade. C’est quand les tirs ont commencé qu’il a tenté de fuir avant de tomber sur un militaire qui lui fractura son bras droit. Ayant pu s’échapper de là, il sera reçu par une famille à Landrea avant d’être évacuer vers l’hôpital national Donka. Là, Docteur Keita a soutenu que l’ancien ministre de la santé à l’époque des faits, n’a pas eu de la compassion et de la sympathie à l’égard des patients et d’ailleurs, ces gardes donnaient des coups à certains malades. Apres Donka, il a été transporté vers la clinique pasteur où il a rejoint son épouse et les leaders qui étaient dans des états critiques. Le politique a également expliqué la mésaventure de sa femme le jour du massacre et a même accusé le colonel Thieogboro Camara de ne pas avoir assez fait pour la sauver. Malgré, les multiples questions des avocats de la défense, Docteur Ben Youssouf est resté droit dans ces bottes. Il affirme qu’il n’a aucune volonté de se venger contre qui qu’il soit avant d’ajouter qu’il ne réclame que justice. Il exclue toute réparation des dommages que lui et sa femme ont subis le jour des massacres.
Mohamed Lamine Touré
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