A la barre, depuis le 12 octobre pour expliquer sa version des faits dans le dossier des massacres du 28 septembre 2009, Marcel Guilavogui reste derrière sa première version. Le jour des événements au stade, il était alité suite à un accident qu’il a subi dans la nuit du 20 au 21 octobre 2009. Dans une lettre réponse adressée au parquet du tribunal de première instance de Dixinn, son accident a été confirmé par la direction de la clinique Ambroise Paré, qui confirme l’avoir effectivement reçu en cette date pour des soins. Ce qui est pour la défense une confirmation qu’il ne pouvait pas se rendre au stade au moment des faits incriminés.
L’autre chose remarquable dans les propos de Marcel à la barre, ce sont les noms qu’il a cités dans sa déposition. Selon lui, il aurait cité les noms sous la contrainte car il aurait été torturé et interrogé sans l’assistance d’aucun avocat.
Pour soutenir la version de l’accusé, les avocats de la défense avec des questions en décharge fermées se sont appuyés sur le document d’un officier enquêteur dans ce dossier et le témoignage de Sidya Touré et Toumba Diakité. A s’en tenir au document de l’officier, il dit n’avoir reçu aucune confirmation de la présence de Marcel sur les lieux et Toumba Diakité ne cite nulle part Marcel dans le préparatif de son départ pour le stade. Et quant à Sidya Touré, il affirme que c’est quelqu’un qui lui a dit son nom.
Ensuite, les avocats se sont penchés sur les chefs d’accusation contre Marcel entre autres assassinat, séquestrations, complicité de viol, vol à mains armée… La défense demande, malgré toutes ces graves accusations si une victime lui a été présentée de la police jusque devant le tribunal. Marcel affirme qu’il n’a jamais vu ni été confronté à une victime depuis son arrestation.
Il affirme même, à la suite d’une question de la défense, que sa maison même lui a été retirée juste pour une semaine de liberté.
Abdoulaye Camara
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