Des violences ont éclaté ces derniers jours, causant la mort de plusieurs personnes sur l’axe, et à Taouyah dans la commune de Ratoma. La cause en est le manque de courant dans les quartiers. Face à cette situation, de nombreuses personnes prennent d’assaut les principales routes de la capitale pour exprimer leur colère. À Taouyah, par exemple, ainsi qu’à la T8, les manifestations ont été particulièrement violentes. Certains citoyens appellent au calme pour éviter plus de morts.
Malgré les promesses du gouvernement d’améliorer la fourniture d’électricité aux ménages, les révoltes ne diminuent pas. De nombreux quartiers sont régulièrement le théâtre de violences entre forces de l’ordre et manifestants.
Sonfonia, T8, Keitaya, Bailobaya, Wanindara, Lambangni ou encore à Kipé et à Taouya, les protestations contre le manque de courant se sont soldées par des morts. À Kankankoura, dans Taouyah, les violences ont particulièrement marqué Ousmane MANSARE qui appelle les autorités à trouver solution. « Ici nous calmons les jeunes, mais certains endroits dans notre zone a cessé de voir le courant depuis le ramadan, c’est difficile. C’est pourquoi il y a eu manifestation la fois dernière. Des personnes ont été tuées, s’indigne MANSARE.
En raison du manque de courant, de nombreux secteurs d’activité économique sont affectés. « Il y a des soudeurs, des menuisiers, qui utilisent le courant. J’ai un congélateur. Ma femme revend du jus. Mais sans le courant, il est impossible de faire ces activités », déplore Ousmane assis avec ses amis.
Touré Ibrahima, étudiant également touché par ces coupures dans ses études, appelle la population à se ressaisir et les autorités à prendre leurs responsabilités. « Nous avons besoin du courant pour mieux apprendre » indique-t-il.
Un accord d’interconnexion avec le Sénégal pourrait accroître l’alimentation en énergie en Guinée dans les jours à venir.
Yacine DIALLO
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