Avant le sommet extraordinaire de la CEDEAO ce jeudi à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le président de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest a laissé entendre que son organisation ne permettra pas à la junte guinéenne de durer plus de 2 ans au pouvoir. Umaru Cissoco Embalo a réitéré que la junte guinéenne avait accepté lors de sa première visite en Guinée en tant que président de la CEDEAO de revenir sur sa proposition de 36 mois. Le président bissau-guinéen s’est exprimé dans un entretien avec des media occidentaux. La junte guinéenne a aussitôt réagi en dénonçant des propos honteux.
Face à la transition guinéenne, le président de la CEDEAO hausse le ton depuis les Etats-Unis. Umaro Sissoco Embalo affirme que c’est inadmissible d’accorder une transition de 3 ans à la junte guinéenne. D’ailleurs le président Bissau-guinéen indique s’être entendu avec la junte lors de sa visite en Guinée sur une durée qui n’excède pas les 2 ans.
Du berger à la bergère, Conakry répond à travers le porte-parole de la présidence : « Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », réplique le colonel Amara Camara.
Face aux journalistes français, le président Bissau Guinéen affiche une détermination sur la durée de la transition. Il affirme que la durée est non négociable.
Conakry accuse Embalo de favoriser son candidat pour les prochaines élections et indique refuser tout dicta sur la conduite de la transition : « On n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité », explique Amara Camara qui affirme que la Guinée n’accepte pas le manque de respect.
Si la Guinée est dans cette crise, c’est les conséquences de l’inaction de la CEDEAO soutient la junte. Et cette sortie d’Emballo est qualifiée de honte par les militaires.
YACINE DIALLO
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