Le 1er mai, journée internationale des travailleurs, est un moment phare de célébration et de réflexion sur les acquis sociaux et les luttes collectives. En Guinée, cette journée a pris une dimension particulière, surtout pour les enseignants, grâce aux réformes entreprises par les nouvelles autorités du pays. Dans un entretien exclusif, Alseny Mabinty Camara, acteur clé dans l’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique, revient sur les progrès réalisés, les défis persistants, et les efforts continus pour améliorer les conditions de travail des enseignants guinéens. Une occasion de saluer les avancées obtenues tout en soulignant l’importance de la solidarité et de la reconnaissance des bienfaits apportés par le président de la République, le général Mamady Doumbouya. Une interview pleine de gratitude, d’engagement et d’espoir pour l’avenir de l’éducation en Guinée.
Merci de lire l’entretien réalisé par notre reporter Tenema Doumbouya !
Tenema Doumbouya : Monsieur Alseny Mabinty Camara, Bonsoir ! Vous venez de célébrer la fête du 1er mai, la fête des travailleurs aujourd’hui. Qu’est-ce qu’on peut retenir de cette journée ?
Alseny Mabinty Camara : «C’est une journée historique pour tous les travailleurs et travailleuses du monde entier, particulièrement pour les travailleurs et travailleuses de Guinée, les enseignants de Guinée. Je profite de l’occasion pour adresser mes sentiments de satisfaction, de joie, à tous les travailleurs et enseignants et enseignantes de Guinée pour la célébration de la journée internationale des travailleurs».
Tenema Doumbouya : Vous, vous avez conduit une structure qui a permis aujourd’hui à un bon nombre d’enseignants d’être dans la fonction publique. Aujourd’hui, comment ça se passe ? Est-ce qu’il y a eu des nouveautés ?
Alseny Mabinty Camara : «Vous savez très bien, depuis 2018, nous sommes dans une lutte d’intégration des enseignants contractuels à la fonction publique. Dieu merci, à l’avènement du 5 septembre, les nouvelles autorités ont promis aux enseignants contractuels d’être engagés à la fonction publique. Il y a plus de 10.000 enseignants contractuels qui ont été recrutés et engagés à la fonction publique à la date du 16 septembre 2024. Aujourd’hui, toutes ces 10.000 personnes ont bénéficié de leur salaire et la première chose qui a été encore tenue par le gouvernement, c’est le rappel des salaires. Ce rappel des salaires est effectif pour tous les enseignants admis à la fonction publique. Même les non-retenus ont aussi bénéficié de ce qui a été promis par les nouvelles autorités. Aujourd’hui, c’est la fête au village et franchement, nous remercions le président de la République, le général Mamady Doumbouya. Il nous a promis et il a réalisé sa promesse, c’est une satisfaction, c’est une joie et nous demandons à tous les enseignants et enseignantes des Guinée de soutenir ce Monsieur car c’est un homme providentiel pour l’avenir de notre nation».
Tenema Doumbouya : Vous l’avez touché tout à l’heure, il y’a les enseignants non-retenus. Aujourd’hui, est-ce que désormais c’est fini pour eux, leur cas est mis de côté ou bien vous continuez à mener la lutte pour qu’ils soient dans la fonction publique comme vous ?
Alseny Mabinty Camara : «Vous le savez très bien que le ministère de l’Enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation a exprimé un besoin de plus de 10 000 enseignants à récolter pour en servir dans les écoles de la République. Et pour le moment, l’État a récolté des deux côtés plus de 12 000 enseignants. Toujours, il y a un manque à gagner. C’est le lieu de demander aux autorités d’encore redoubler d’efforts pour pouvoir permettre à nos camarades qui n’ont pas été retenus lors du concours spécifique qui a été organisé de pouvoir les reverser dans le los aux fonctionnaires d’État. C’est un plaidoyer que nous adressons aux nouvelles autorités, au gouvernement, au ministère de l’Enseignement préuniversitaire, de la fonction publique, au ministère du budget pour revoir la situation de nos camarades qui continuent toujours à servir dans les écoles de la République depuis après la publication des résultats des 10 000 enseignants admis à la fonction publique».
Tenema Doumbouya : Après le recrutement à la fonction publique, on vous a vu à l’intérieur du pays pour mobiliser vos enseignants pour mettre en place un nouveau syndicat. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Alseny Mabinty Camara : «Ce n’est pas un syndicat. Vous savez, la reconnaissance, elle est divine. Donc, quelqu’un qui a fait du bien pour toi, il faut reconnaître de près ou de loin qu’il te voit ou qu’il ne te voit pas, mais cherche à reconnaître ses bienfaits. Nous avons jugé nécessaire pour maintenir la même dynamique de la coordination nationale des enseignants contractuels qui est représentée dans les préfectures, dans les sous-préfectures et aussi même dans les districts, car nous avons nos représentants, nous avons nos bureaux installés sur tout étendu du territoire national. Et c’est un moyen pour nous de porter à la connaissance de la population à l’intérieur du pays les acquis du CNRD, les acquis du président de la République. Nous battons campagne pour le CNRD dans la mesure où il nous a fait du bien, le président nous a fait du bien. Nous avons galéré pendant plus de sept ans. C’est lui qui est venu nous sortir de l’ornière. C’est lui qui nous a attribué des numéros matricules. C’est lui qui est parvenu à nous recruter, à nous engager à la fonction publique. Donc, raison pour laquelle nous avons transformé la coordination aujourd’hui en l’UPTG, l’Union Populaire des Travailleurs de Guinée, pour pouvoir accompagner dans l’esprit de fraternité les acquis du président de la République, le général Mamadou Doumbouya. C’est dans cette optique-là. Même au-delà même de la transition, nous resterons encore fidèles à ce monsieur qui nous a fait du bien, qui nous a sorti de l’ornière. C’est extrêmement important de signaler. Je vous ai dit à l’entame que la reconnaissance, elle est divine. C’est Dieu même qui reconnaît. La place de l’ingrat, c’est l’enfer. La place de la reconnaissance, c’est le paradis. Nous voulons tous être dans le paradis. C’est pour ça que nous restons encore un pas de plus derrière ce grand monsieur qui a posé un acte historique en République de Guinée. C’est une première fois dans l’histoire de notre pays qu’on arrive à recruter plus de 10 000 enseignants à la fois en fonction publique. C’est grâce à ce monsieur. Donc, nous restons fidèles à lui. Et nous resterons fidèles à ses convictions».
Tenema Doumbouya : Monsieur Alseny Mabinty Camara, merci d’avoir répondu à nos questions.
Alseny Mabinty Camara : «C’est moi qui vous remercie. Et merci à tous les enseignants et enseignantes de Guinée. Bonne fête à tous les travailleurs».
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