Les tensions montent entre les autorités et les forces vives de Guinée. Dans une déclaration rendue publique le samedi 13 juillet 2024, la structure opposée à la conduite de la transition dénonce des violations graves des droits humains et des libertés fondamentales par le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement). Elles appellent à une mobilisation générale pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel et la libération des leaders du FNDC.
Ce samedi 13 juillet 2024, les Forces Vives de Guinée ont rendu publique une déclaration accusant le CNRD de violations systématiques des droits humains et des libertés fondamentales.
Elles dénoncent également le retrait des agréments de plusieurs radios et l’arrestation des leaders du FNDC, Foniké Mengué et Billo Bah. Dans leur déclaration, les Forces Vives de Guinée affirment que les militaires au pouvoir violent la Charte de la transition et reportent indéfiniment le retour à l’ordre constitutionnel, en contradiction avec leurs engagements envers le peuple guinéen et la communauté internationale.
Elles soulignent que la récente répression, illustrée par la fermeture de groupes médiatiques comme HADAFO, FIM FM et DJOMA, ainsi que la détention illégale de Foniké Mengué et Billo Bah, démontre la volonté des militaires de conserver le pouvoir et de priver, disent-elles, les citoyens de leur droit de choisir librement leurs dirigeants. Pour s’opposer aux autorités de la transition, les Forces Vives de Guinée appellent tous les citoyens, de l’intérieur et de la diaspora, à se mobiliser pour exiger, « Le retour à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections inclusives et transparentes avant le 31 décembre 2024. La libération immédiate de Foniké Mengué et Billo Bah, ainsi que l’abandon des poursuites judiciaires contre les acteurs politiques et de la société civile, et la restauration des libertés fondamentales, notamment la liberté de la presse et le droit de manifester. »
Yacine DIALLO
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