La classe politique et les forces sociales réagissent après la publication de ce rapport de la mission électorale des Nations Unies en Guinée. L’ANAD salue un constat qui met en lumière les défaillances de la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel. Et quant à la société civile, elle dit avoir pris acte du contenu de ce document qui reflète les réalités sociopolitiques de la Guinée.
Dans sa réaction, l’ANAD a réaffirmé tout d’abord sa position de non-reconnaissance du CNRD et a appelé à la mise en place d’une transition exclusivement civile. L’organisation dirigée par Cellou Dalein Diallo a ensuite salué ce rapport de la mission électorale des Nations Unies sur la Guinée. Selon elle, c’est un constat qui met en lumière les défaillances de la transition pour le retour à l’ordre constitutionnel. Elle a profité de l’occasion pour dénoncer entre autres la violation des droits humains, des libertés fondamentales, les disparitions forcées d’acteurs de la société civile et de journalistes, l’assassinat impuni de plus de 60 manifestants.
La société civile Guinéenne a aussi trouvé son mot à dire après la publication de ce rapport. Par exemple, les forces sociales de Guinée mentionnent dans leur déclaration que « malgré le manque d’actions concrètes de la communauté internationale face aux violations des droits et libertés, ainsi que le non-respect des engagements depuis plus de trois ans en Guinée, le rapport de la Mission d’évaluation des besoins électoraux des Nations Unies a le mérite de refléter les réalités sociopolitiques, sécuritaires et électorales actuelles du pays » indique l’organisation. Cette mission des Nations Unies a séjourné en Guinée du 04 au 15 novembre 2024. Pour la plateforme coordonnée par Abdoul Sacko, « Si elle avait pu avoir l’attention des dirigeants de la Transition au plus haut niveau, avant le 31 décembre 2024 avec une volonté de donner du contenu patriotique et un sens républicain aux engagements, aux lois et conventions, la Transition Guinéenne aurait pris un élan de consensus productif, ce, malgré tous les graves manquements enregistrés » ajoute-t-elle. Cependant, les forces sociales de Guinée sont favorables à l’appel de la mission aux acteurs socio-politiques du pays à aller au dialogue. Toutes fois, elles invitent la communauté internationale et les parties prenantes nationales du processus de retour à l’ordre constitutionnel, à faire bon usage de ce rapport de l’ONU dans leurs approches respectives de quête de solution.
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