La refondation de l’état et de la nation, préalables conditions indispensables à l’organisation de toute élection paisible, transparente, juste et acceptable de tous. C’est le thème d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Conakry par le PRPAG, parti panafricain de Guinée. Son secrétaire général a profité de l’occasion pour apporter tout son soutien à la CRIEF.
Pour le PRPAG, en Guinée, l’état n’existe pas depuis l’arrivée des militaires le 03Avril 1984. Cette formation politique indique qu’après ce premier coup d’état, le vol et les détournements ont été érigé en maitres mots. C’est pourquoi son secrétaire Général Ismaël Condé milite pour une refondation de l’Etat avant toute élection. « Le problème de la Guinée, ce n’est pas l’organisation des élections. Le vrai problème comme le dit le CNRD c’est la refondation de l’État et de la nation. L’État n’existe pas. Le pouvoir pour l’autorité est d’abord moral. Quant au nom de l’administration, on vole le peuple aux yeux du peuple lui-même, en réalité on n’a pas d’autorité. Donc l’État n’existe pas à partir du moment où ses agents trichent. Nous pensons que c’est cet État qui existe en Guinée depuis le coup d’État du 03 avril 1984. C’est pourquoi, nous estimons qu’il faut effectivement la refondation de l’État et de la nation pour organiser les élections sans haine, sans exclusivisme ethnique », a-t-il dit.
Le sociologue à la retraite indique que depuis l’instauration du multipartisme intégrale en Guinée, aucune élection ne s’est passée sans violence. Ismaël Condé explique les bases d’une élection acceptée de tous. « Les élections propres, c’est lorsque les guinéens seront des hommes intègres, des hommes honnêtes et ces hommes dans des grandes institutions, mèneront la Guinée à bon port. Mais, tant que le guinéen a derrière la tête, l’esprit de tricherie on ne peut aller de l’avant. Il faut que le guinéen soit intègre, sérieux pour que quand on fait partie de la CENI, qu’on mène le travail dans la plus grande transparence, la justice et l’intégrité. Selon nos consciences, Est-ce qu’il ne faut pas que nous attendions que ces carences de la haine de l’ethnocentrisme soient un peu effacées pour ne pas retomber dans des élections violentes ? », s’est-il interrogé.
Ce leader politique invite enfin les Guinéens à cultiver l’amour du prochain et de se démarquer des préjugées pour le bonheur du pays.
Mohamed Lamine Touré
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