Déterminé à soulager le panier de ménager le gouvernement du CNRD ne manque des initiatives pour tenter de diminuer le prix des denrées de grande consommation. Ce jeudi 07 avril 2022, une liste des produits sur lesquels une réduction est annoncée a été publiée en commun accord avec la chambre nationale du commerce, pour atténuer les prix pendant ce mois saint de Ramadan.
Pour certains économistes ces mesures seront difficiles à respecter sur le terrain. C’est le cas de l’économiste Amadou Mouctar Diallo qui pense, que le gouvernement ne contrôle pas toute la chaine qui rentre dans la réduction du prix global.
« Nous sommes dans un pays dont l’économie est essentiellement basée sur l’importation. Et le commerçant est le dernier maillon d’une longue chaine de la structure des prix. Quand vous prenez un commerçant que veut importer du riz, il part vers une banque c’est là déjà que le taux d’intérêt est trop élevé à deux chiffres en Guinée, par ce que nous pratiquons ce qu’on appelle le rationnement de crédit, il change cet argent. Donc l’échange au marché parallèle là aussi c’est une petite inflation. Et le transport des capitaux par le système bancaire. Là aussi c’est des frais. Après l’achat du riz les coups des frets maritime, l’assurance, puis maintenant à partir du cordon douanier, maintenant, y a encore d’autres frais qui s’ajoutent. Jusqu’à l’entreposage. Quand vous prenez tous cela, je ne sais pas qu’elle proportion, la réduction par exemple du cordon douanier peut jouer sur le prix global. Ça c’est un travail qu’il faut faire pas seulement avec la chambre du commerce. Il faut impliquer les commerçants qui sont sur le terrain et peut être même certains détaillants pour voir » a expliqué l’économiste.
Amadou Mouctar Diallo s’interroge même sur quelle basés les autorités se sont fondé pour fixer ces prix. Car même le prix d’un sac de 25 kilogrammes du riz Siam qu’on peut acheter à 210 mille sur la liste publiée il est à 215 mille francs guinéens.
Abdoulaye Camara
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