Les régimes militaires maliens, nigériens et burkinabè ont annoncé simultanément ce dimanche, leur retrait unilatéral de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Les putschistes ont publié une déclaration conjointe pour annoncer leur sortie de la CEDEAO qui assure l’intégration économique de la région. Pour le politologue, Mohamed Aly Camara, cette décision va impacter non seulement les pays qui ont claqué la porte mais aussi l’organisation sous régionale.
De 15 pays, la CEDEAO se voit amputée de trois autres pays. Le Mali, le Burkina Faso ont décidé conjointement de quitter l’organisation ouest africaines ce Dimanche 28 janvier 2024. Ils accusent la structure de ne pas jouer son rôle et de prendre des décisions illégales et inhumaines contre eux.
C’est un marché important qui reçoit un sérieux coup. En 2020, le produit intérieur brut global des États membres de la CEDEAO s’élève à 686 milliards de dollars américains. Le Nigeria, à lui seul, pèse 450 milliards d’euros de PIB. Les trois pays qui ont exprimé leur retrait réunis, valent 50 milliards d’euros.
Ce retrait va sans doute occasionner des difficultés de circulation à la longue au 300 millions de personnes de la zone à cause de l’utilisation du passeport CEDEAO dans les Etats membres. A cela va s’ajouter l’avenir de la future monnaie ouest africaine appelée, Eco, soutient le politologue Mohamed Aly CAMARA.
Il indique également que ces pays auront du mal parce que le marché Ouest africain est très important pour eux. Car ce sont des pays n’ont pas accès à la mer et dépendent des pays voisins, explique le politologue. Mohamed Aly affirme également que certains pays comme la Guinée qui traverse une transition pourrait également emboîter le pas.
Pour lui, si c’est Etats ont décidé de quitter, c’est parce que les dirigeants cherchent des moins pour rester au pouvoir. Après les coup d’Etat dans les différents pays, dont la Guinée, des accords ont été signés avec la CEDEAO pour le transfert du pouvoir.
Ce n’est pas les premiers pays à claquer la porte de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, datant des années 1960, la Mauritanie avait quitté en 2000. Dans les statuts de la Cédéao, les pour sortir de l’organisation, une période d’une année est prévue pour négocier les termes du divorce.
Avec son siège à Abuja, au Nigeria, l’organisation a indiqué être prête à des solutions négociées.
Yacine DIALLO
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