Le ministre de la justice et des droits de l’homme Alphonse Charles Wright a annoncé l’interdiction de sortie du territoire national à 33 Directeurs des Affaires Financières. Selon le garde des sceaux, une poursuite judiciaire sans délai est enclenchée contre eux.
Ce sont au total, 33 directeurs des affaires financières (DAF) issus des départements ministériels et d’autres établissements publics contre qui le ministre de la justice et des droits de l’homme a fait des injonctions aux fins de poursuite judiciaire, pour des faits présumés de concussion, de corruption et de détournement. Au cours d’un point de presse qu’il a animé à cette occasion ce lundi le ministre d’État Alphonse Charles Wright a déclaré que des enquêtes vont être ouvertes contre tous ceux qui ont géré les budgets de l’État autour desquels il y a des suspicions. « Si nous voulons qu’il y ait des règles de transparence dans le cadre de l’exécution budgétaire, il faut qu’une enquête sérieuse soit ouverte par rapport à l’exécution réelle des différents budgets », a-t-il indiqué, ajoutant que c’est une démarche qui est en droite en ligne avec la mise en application de la politique pénale du gouvernement. La mesure conservatoire d’interdiction de sortie de ces DAF prise par le procureur spécial près la CRIEF reste en vigueur. Le garde des Sceaux précise que c’est l’issue des enquêtes qui déterminera la nécessité de les poursuivre ou pas. Mais pour le moment, instruit-il : « Aucun de ces DAF ne va sortir du pays jusqu’à la fin de l’enquête». Déjà, poursuit le ministre d’État, des instructions fermes ont été données au procureur général près la cour d’appel de Conakry et le procureur spécial près la CRIEF à l’effet de mettre en place une commission mixte, avec des organismes spécialisés pour éviter qu’on accuse quelqu’un, car, lance-t-il: « nous sommes dans la période de reddition des comptes».
Mamadou Malal Bah
Discussion à propos de cepost