Le témoignage de l’ancien président du défunt parti FUDEC, François Lounseny Fall s’est poursuivi ce 29 mars devant le tribunal criminel de Dixinn. Comparaissant en tant que partie civile dans le procès, l’ancien ministre des affaires étrangères continue à répondre aux questions des parties au procès. Il accuse Marcel Guillavogui de l’avoir personnellement battu mais ne demande aucune indemnité de la part de l’Etat.
Présent à la barre depuis le mardi 28 mars 2023, François Lonsény Fall a poursuivi sa déposition ce mercredi devant le tribunal criminel de Dixinn. L’ancien ministre des affaires étrangères qui soutient avoir été sauvé par l’ancien aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara, affirme que les leaders, après le stade, se considéraient comme détenus, car ce n’est que durant la nuit que les religieux se sont impliqués pour les libérer. Une affirmation que la défense du capitaine Dadis a saisi pour affirmer que s’ils étaient détenus le seul responsable de la détention serait celui qui les amenés à cet endroit. A en croire la défense de l’ancien président du CNDD, la volonté de la justice du capitaine Dadis dans ce dossier est à la base de l’enquête de la commission internationale. Mais selon Lousény Fall la venue de cette commission était une contrainte, car les autorités d’alors n’avaient aucune possibilité de s’opposer à cette enquête au risque de s’exposer à des sanctions internationales. Démarré 13 ans après les faits, l’ancien allié d’Alpha Condé affirme que le régime déchu n’avait aucune volonté d’organiser ce procès. Si pour certains avocats dont ceux du capitaine Dadis le refus de l’ouverture du procès par l’ancien régime se justifie par la position de comploteur d’Alpha Condé dans ce dossier, François Lousény Fall pense le contraire. Pour lui les raisons du refus sont autres qu’un complot même s’il reconnait qu’Alpha Condé était en Guinée le jour de la fixation de la date de la manifestation. A en croire le leader à la barre l’attaque du commissariat de Dixinn est un montage des autorités d’alors. La question de qualification des événements du 28 septembre de crime contre l’humanité persiste devant le tribunal. Lonsény Fall indique que ces événements ont toutes les caractéristiques pour être qualifiés de crime contre l’humanité.
L’affaire est renvoyée pour le 03Avril prochain.
Abdoulaye Camara
Discussion à propos de cepost