Interpellé mardi dernier et conduit en détention à la prison civile de Mali, le colonel Manson Sangala Camara, vient de recouvrer sa liberté. Le préfet de Mali a été libéré dans la nuit de mercredi « pour des raisons de santé ». Selon les informations, il n’est pas totalement libre. Car, les faits poursuivis à son encontre n’ont pas été abandonnés par la justice.
Il n’a fait que moins de 48h en prison après son incarcération sous mandat de dépôt mardi dernier. Difficile de comprendre le contenu de l’entretien entre le juge Faoro Kolié et le préfet. Ce qui reste clair, le militaire est libéré après une décision judiciaire ce mercredi. C’est vers 19h que le préfet a été libéré. Mais il reste sous contrôle judiciaire.
Les raisons de sa libération, on parle de raisons de santé. Mais le préfet de Mali doit se soumettre à au moins de 4 restrictions dont : l’interdiction de circuler sans avis du juge, l’obligation de se présenter trois fois par semaine, l’abstention de tout commentaire avant la fin de la procédure et l’interdiction de s’immiscer dans les affaires judiciaires lui qui est souvent accusé d’interférer dans les dossiers judiciaires. Les 36 heures de Manson Sangala Camara passées à la prison civile de Mali sonnent comme une victoire chez les magistrats qui parlent de restauration de l’autorité de la justice.
L’appareil judiciaire étant en vacances et à l’absence du juge de paix Sékou Sangaré, pour toute la durée du mois d’août, c’est Faoro Kolié au niveau l’instruction chargé d’exercer cette fonction. En attendant, l’ouverture du procès, le préfet reste sous la responsabilité du colonel du camp d’infanterie de Mali d’après nos sources. Manson Sangala Camara est accusé d’avoir détourné 316 millions GNF. Ce montant représente les taxes de fonctionnement de 38 pylônes de téléphonie mobile installés dans les 12 communes rurales de la préfecture. Il avait refusé à plusieurs reprises de répondre aux multiples convocations de la justice.
Yacine DIALLO
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